Au cœur d’une île, les artistes et les Hauts de La Réunion au XIXe siècle
16 sept 2017 - 1er avril 2018
Depuis la fin du 18e siècle, les artistes parcourent les Hauts de La Réunion, laissant à travers leurs aquarelles et gravures, les premiers témoignages artistiques de ces espaces uniques dans l’archipel des Mascareignes. Les gorges des rivières, le volcan en sont les sujets principaux et dévoilent La Réunion à l’Europe.
Au cours du 19e siècle, les représentations de l’intérieur de l’île se multiplient. Après avoir été des espaces de liberté pour les Marrons, cirques et hauts plateaux deviennent les nouveaux territoires de la colonisation de l’île pour des populations en marge de la société de plantation. Le climat des Hauts incite aussi au développement de la villégiature. Dans les lithographies de paysages des Hauts, réalisées durant les années 1840-1880, la présence de routes, sentiers, ponts, villages, thermes, maisons, paillotes, églises, attestent des modifications qui se sont opérées.
La montagne réunionnaise garde tout son attrait auprès des artistes des années 1870-1880, dont le célèbre paysagiste réunionnais Adolphe Le Roy. Fasciné jusqu’à l’obsession par les sites de l’intérieur de l’île, il en fait une sorte d’Eden grandiose ou menaçant, baignant dans des lumières de soleil levant ou de crépuscule. À partir des années 1880, les photographes présents dans l’île prennent le relai des peintres, laissant comme Henri Georgi une abondante série de vues. Dans l’objectif des appareils, les cadrages sont savants, jouant des lignes sinueuses des montagnes pour composer les photographies comme des tableaux.
Des années 1800 aux années 1880, cette exposition rassemble une partie de la mémoire iconographique des Hauts de La Réunion : dessins, peintures, lithographies et photographies révèlent le cœur et l’identité de l’île de La Réunion.
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